Thomas Fiorini, bassiste au Brussels Philharmonic, réalise son rêve : jouer et enregistrer un concerto qu’il fait composer pour la basse !
Il s’allie avec le compositeur Robert Groslot pour créer le Concerto pour basse électrique et orchestre en 2019. Le bassiste Thomas Fiorini rêvait depuis des années d'un concerto pour guitare basse, un instrument qui n'avait pas encore acquis sa propre place au sein de la musique classique. La composition de Groslot change la donne : elle explore les limites techniques de l'instrument et crée une symbiose unique entre l'orchestre et le soliste.
Le Concerto pour guitare basse et orchestre de Robert Groslot (2019) est tout aussi novateur. Une grande partie du répertoire orchestral du compositeur, chef d’orchestre et pianiste belge se constitue de concertos : entre 2009 et 2013, il en a écrit seize pour divers instruments solistes, mais la guitare basse manquait à l’appel. Robert Groslot a donc été agréablement surpris de recevoir cette commande émanant du bassiste Thomas Fiorini et du Brussels Philharmonic : « Il peut sembler étrange de composer un concerto pour guitare basse, qui n’est pas à proprement parler un instrument typiquement 'classique'. Et pourtant, lorsque Thomas Fiorini m’a passé cette commande en 2019, je n’ai pas eu le moindre doute sur les innombrables possibilités que m’offrait ce défi. Ce concerto s’inspire d’une canzone très mélodique, qui est devenue par la suite le deuxième mouvement. Il m’est apparu comme une évidence que je ne devais rien changer à mes procédés de composition usuels. Mes structures habituelles, telles qu’un agitato dans le premier mouvement, une cadenza et un intermezzo poétique pour le quatrième et dernier mouvement, prouvent que la guitare basse peut indubitablement devenir un instrument classique à part entière. »
Âgée de 26 ans, la compositrice Natalie Dietterich a déjà quelques impressionnantes compositions pour chœur et orchestre à son actif, malgré sa jeune carrière. Son œuvre orchestrale Aeolian Dust de 2015 a été sélectionnée lors de la huitième édition du Young Composers Forum ['tactus] en 2019 pour être interprétée par le Brussels Philharmonic à l’occasion d’un concert de lauréats. Elle décrit l’idée sous-jacente d’Aeolian Dust en ces termes : « La notion de poussière éolienne ou atmosphérique peut être considérée comme une analogie du passage du temps dans un monde où des événements sans rapport entre eux coexistent et portent en eux la possibilité de s’élever au-dessus d’eux-mêmes, ou peut-être simplement d’occuper ensemble un espace dans lequel rien ne les relie, sinon le moment où ils se produisent. »
Texte : Aurélie Walschaert