Icônes du rêve américain : Dvořák réunit musicalement l'ancien et le nouveau monde, Gershwin associe le jazz au classique.

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The American Dream

L'histoire de la réussite d'Antonín Dvořák - de simple fils de boucher à mascotte de la Bohême artistique - a frappé l'imagination au pays du rêve américain. En 1892, le compositeur arrive au Conservatoire national de New York pour donner une sonorité nouvelle à la musique en Amérique. Dvořák avait hésité, accepté, pris son envol et triomphé.

La Neuvième Symphonie « du Nouveau Monde » de Dvořák est sa première œuvre écrite à New York, avec un succès immédiat. La longue histoire de l'immigration est clairement présente : la musique des esclaves africains ainsi que les peuples indigènes, mais aussi l'influence des nombreux immigrants européens avec leur musique folklorique. Dvořák a créé, en combinant des éléments de l’« ancien » et du « nouveau » monde, une vraie symphonie multinationale.

Rhapsody in Blue : 100ème anniversaire

Gershwin grandit dans le Lower East Side de Manhattan, où des compositeurs d’origines diverses se côtoyaient, échangeaient des idées et se mêlent. En 1919, le jeune auteur-compositeur apporta son premier succès public avec la chanson Swanee. Mais Gershwin ne se contenta pas de son succès à Broadway. Sa fascination pour les compositeurs européens modernes tels que Schoenberg et Stravinsky lui donna l’envie de faire la synthèse de ces deux univers.

En 1923, il en a l’occasion lorsque le chef d’orchestre de jazz Paul Whiteman lui commande une œuvre orchestrale pour un concert qu’il annonce annonce comme étant « An Experiment in Modern Music ». La légende veut que George Gershwin ait oublié cette commande jusqu’à ce qu’il découvre dans un journal l’annonce du concert en janvier 1924. Il se met à composer comme un fou et termine son « American Rhapsody » trois semaines plus tard.