Quitter la Belgique ou rendre votre Grammy ?
« Oh, rendre mon Grammy, immédiatement ! En réalité, cet objet n’est utile que comme cale-porte. Un trophée ne signifie pas grand-chose ; l’idée même de compétition en musique est absurde. »
« Je suis tout simplement tombé sous le charme de la Belgique. Les Belges sont des gens formidables. Quand j’ai rencontré Laurence il y a huit ans, je voulais tout savoir sur la manière de séduire une Belge (rires). Les Américains ressemblent un peu à des golden retrievers : immédiatement sociables et amicaux, mais parfois éphémères. Apprendre à connaître un Belge prend du temps. Mais une fois l’amitié nouée, elle est sincère. »
« J’aime aussi la gastronomie ici, et la bière, bien sûr. Mais surtout, j’admire la manière dont les Belges embrassent leur culture. Je dois avouer que Gand possède de meilleures bières qu’Anvers (rires). La Delirium Tremens est l’une de mes préférées. Mais au-delà de tout cela, j’aime le tissu même de la société ici. Le système de santé en Belgique, par exemple, est exceptionnel. Je ne suis pas sûr que les Belges réalisent pleinement la chance qu’ils ont. C’est incroyable de voir à quel point ce pays prend soin de ses habitants. Cet esprit, qui imprègne toute la nation, est un trésor à préserver. »
Chœur ou orchestre ?
« (réfléchit) Le chœur, malgré tout. J’aime l’orchestre, le jeu collectif, mais rien ne surpasse un groupe de chanteurs qui s’accordent. C’est la forme d’art la plus pure qui soit. Lorsque les voix s’unissent parfaitement et que tout s’emboîte — il n’y a rien de plus beau. C’est une ivresse que je poursuivrai toute ma vie. »