Écouter la musique d’aujourd’hui nous place à l’avant-plan de l’histoire musicale et nous offre un aperçu de la direction qu’elle pourrait emprunter. Cela approfondit également notre compréhension du répertoire classique. Tout au long de la saison, nous explorerons cet univers vibrant à travers des œuvres issues de l’histoire comme de la création récente.
Ce qui me fascine le plus, c’est l’architecture unique de cette symphonie. Elle s’ouvre sur un premier mouvement avec cor ténor, où Mahler indique : « Die Natur muss schreien ». Entre le troisième mouvement, presque surréel, qui vous parcourt d’un frisson, et le cinquième, radieux comme une marche au paradis, Mahler tisse deux Nachtmusiken.
Dans le quatrième mouvement, la guitare et la mandoline – apparaissant pour la toute première fois dans une symphonie de l’histoire de la musique – déploient leurs ailes et flottent avec le thème charmant.
En entendant cette symphonie enfant, je me souviens d’avoir été profondément ému par le génie musical de Mahler.
MAHLER 7
07.02.2026 FLAGEY BRUXELLES
08.02.2026 DE BIJLOKE GENT
Pour créer un contraste avec la Deuxième Symphonie de Rachmaninov, vaste et richement romantique, nous avons programmé des œuvres de Toru Takemitsu et Toshio Hosokawa. Je les connais tous deux personnellement, et ils sont bien sûr d’une importance capitale pour moi. Takemitsu parlait d’une voix douce, ne la haussant jamais, et pourtant, sous cette délicatesse, brûlait une passion intense et inébranlable. Dans l’œuvre de Hosokawa, le « silence » de la musique porte sa propre signification. En ce sens, ils incarnent tous deux l’essence même de l’esthétique japonaise.
RACHMANINOV
20.03.2026 FLAGEY BRUXELLES
HOSOKAWA & RACHMANINOV
21.03.2026 FLAGEY BRUXELLES
Avez-vous remarqué que les thèmes d’ouverture de chacun des mouvements de la Symphonie n° 8 de Dvořák s’élèvent tous vers le haut ? Ainsi, la musique nous porte sans cesse, ses gestes créant une sensation générale de luminosité et d’élévation. Enfant, lorsque je me sentais ne fût-ce qu’un peu triste, j’écoutais cette symphonie et retrouvais aussitôt énergie et élan.
C’est toujours un privilège de travailler avec l’un de nos propres musiciens en soliste, et pour ce concert, Emile Souvagie (clarinette solo) a choisi le Concerto pour clarinette de Gerald Finzi : vif et plein de charme, un partenaire idéal pour Dvořák.
DVOŘÁK 8
23.05.2026 FLAGEY BRUXELLES