- Ben Glassberg chef d'orchestre
Des arbres majestueux aux eaux murmurantes, jusqu’à l’agitation d’une foire populaire : trois œuvres où l’orchestre respire, scintille et éclate en mille couleurs sonores. ----- Sequoia de Joan Tower ouvre la soirée avec une énergie brute. Comme l’arbre géant ...
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Des arbres majestueux aux eaux murmurantes, jusqu’à l’agitation d’une foire populaire : trois œuvres où l’orchestre respire, scintille et éclate en mille couleurs sonores.
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Sequoia de Joan Tower ouvre la soirée avec une énergie brute. Comme l’arbre géant dont elle porte le nom, l’œuvre grandit en force et en densité — une pulsation continue de rythme et de matière sonore.
Dans Les Eaux célestes, Camille Pépin fait de l’orchestre un souffle de lumière et d’air. Sa musique, fluide et étincelante, déploie un univers à la fois fragile et lumineux, raffiné et vibrant.
Après la pause, place à Pétrouchka de Stravinsky : un ballet en quatre tableaux, vif et mordant. Une foire animée, trois marionnettes, un destin tragique — et un orchestre qui danse, claque, tourbillonne et chante avec fougue.
L’écriture de Petrouchka libéra Stravinsky : il trouva enfin sa propre voix et suffisamment de confiance en lui pour traiter de manière radicalement différente l’harmonie et la tonalité. Il mêla airs folkloriques, chanson populaire française et valses viennoises dans une orchestration colorée, recourant à des dissonances et à des rythmes contrastés, faisant sonner l’orchestre tantôt comme un gigantesque accordéon, tantôt comme une balalaïka.
Un véritable tour de force et la naissance d’un univers sonore passionnant et inédit avec lequel Stravinsky changerait le monde à jamais.