Une musique réduite à l’essentiel, où le son frôle le silence — et inversement. Dans un monde saturé de stimuli, le minimalisme ouvre un espace pour le silence, et c’est là que réside sa force.

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Avec ce programme, Ilan Volkov interroge les limites du concept de « minimal » : que perçoit-on comme tel — et que pourrait-on aussi considérer comme minimal, si l’on renverse la perspective ? Une soirée expérimentale, avec l’électronique et la voix comme catalyseurs.

Dans Northern Shore, Barbara Monk Feldman capte la lumière scintillante sur l’eau : sons et silences se répondent comme la marée. Les textures acoustiques et électroniques de Sarah Davachi mènent vers Voices and Instruments I de Morton Feldman, où voix et sons flottent hors du temps — les chanteurs du Vlaams Radiokoor étant disséminés dans la salle. Enfin, Julius Eastman bouleverse les conventions avec The Holy Presence of Joan d’Arc : un cri brut et sombre lancé dans le vide.