- Christian Blex chef d'orchestre
- Julien Libeer piano
Hommage au trois magiciens du son qui, chacun à son époque, ont repoussé les limites de l'orchestration pour créer des univers d'une richesse et d'une clarté (ou d'un mystère) inouïes. ----- Le concert s'ouvre sur les brumes de l'impressionnisme avec Claude Debussy ...
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Hommage au trois magiciens du son qui, chacun à son époque, ont repoussé les limites de l'orchestration pour créer des univers d'une richesse et d'une clarté (ou d'un mystère) inouïes.
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Le concert s'ouvre sur les brumes de l'impressionnisme avec Claude Debussy et sa Suite symphonique tirée de l'opéra Pelléas et Mélisande. Debussy, maître incontesté de la suggestion, y dépeint un monde symboliste où les émotions sont murmurées plutôt que clamées.
Fin de nuit pour piano et orchestre (2017) de Philippe Boesmans, figure incontournable de la création musicale belge, est un dialogue fascinant entre le soliste et l'orchestre. En tissant des textures complexes et vibrantes qui évoquent les frontières floues entre le rêve et la réalité au petit matin, Boesmans, véritable alchimiste de l'orchestre, déploie ici une palette sonore kaléidoscopique.
Pour clore cette soirée, l'œuvre fondatrice de Richard Wagner : le Vorspiel und Liebestod de Tristan und Isolde. En 1859, Wagner crée une véritable révolution harmonique, ouvrant la voie à l'atonalité et au chromatisme qui marqueront le siècle à venir. Le célèbre « accord de Tristan » y tisse une tension insoutenable, un désir musical perpétuel qui ne trouve sa résolution extatique que dans le Liebestod final d'Isolde. Un acte de magie sonore qui transcende la mort elle-même.